Typologie des levées de +10m€

Cambon Partners — Fundraising
3 min readApr 3, 2020

Comparaison n’est pas raison. Mais au moment de lever des fonds conséquents et donc prendre un virage décisif pour son entreprise, les repères sont essentiels. Qui sont les fondateurs qui ont réussi à fédérer les investisseurs ? Quelles sont les caractéristiques des sociétés parvenues à les intéresser ?

Voici le portrait-robot des 50 dernières sociétés à avoir levé entre 10 et 50 millions d’euros en France. (édition 2019)

Les fondateurs : deux à trois trentenaires qui sortent de grandes écoles

Retraçons l’histoire de ceux qui ont fondé les entreprises étudiées. Ce sont d’abord des hommes. Sur les 125 co-fondateurs des 50 sociétés en question, on ne trouve ainsi que 5 femmes.

Ils, donc, sont généralement passés par une filière d’excellence et de longues études. Nos entrepreneurs ont effet étudié en moyenne 5,4 ans après le bac, et sont passés par HEC, X, l’ESSEC ou Dauphine, notamment. 55% des entreprises étudiées comptent au moins un cofondateur issu de ces 4 écoles.

Qu’ont-ils fait après l’école ? 34% des entreprises observées ont en leur sein un fondateur ayant réalisé une expérience en ingénierie. Même pourcentage en ce qui concerne la finance. Le consulting est également bien représenté (30%).

Avant de fonder leur société à succès, ils ont déjà expérimenté l’entrepreneuriat : 46% des entreprises étudiées comptent au moins un ofondateur ayant déjà lancé un business auparavant.

Arrive alors le moment clé, à 34 ans, moyenne d’âge de nos fondateurs.

Seules 18% des entreprises étudiées ont été fondées par une seule personne. Au contraire, elles sont 66% à être le fruit d’une collaboration à deux ou trois (34% dans le premier cas et 32% dans le second). La moyenne s’établit ainsi à 2,5 fondateurs.

Les entreprises : du B2B en SaaS, basée en Ile de France

Quelles sont les caractéristiques de leur entreprise ? Elle est en Ile de France (70% des sociétés ciblées par notre étude). Suivent les régions lyonnaises et grenobloises avec chacune 6%.

Elle opère sur un marché B2B. C’est le cas de 62% des entreprises étudiées. 28% d’entre elles sont directement au contact des particuliers, les 10% restants étant à la fois B2B et B2C.

Côté business model enfin, le Saas domine largement, puisque 60% des entreprises concernées par notre étude ont adopté ce modèle. Le modèle de marketplace concerne 18% d’entre elles.

Le financement : deux rounds, VC étrangers et leveurs

Avant de lever entre 10 et 50 millions d’euros, ces entreprises sont, en moyenne, passées par deux tours de table, levant un total de 4,6 millions d’euros.

Et si le premier tour est assez rapide (30 mois), la levée à 10 millions ou plus se finalise 69 mois après la création.

Signalons enfin deux phénomènes intéressants : 50% des entreprises concernées par notre étude ont déjà levé au moins une fois avec un investisseur étranger, comme Accel Partners, Balderton Capital ou Global Founders Capital, les trois fonds les plus actifs sur le marché français. La même proportion d’entre elles (52% même, pour être précis), a déjà fait appel à une banque d’affaires pour l’accompagnement dans sa démarche de financement. Parmi les 3 acteurs les plus impliqués, Cambon Partners 😊.

Méthodologie

Nous l’avons restreint aux 50 dernières entreprises ayant levé entre 10 et 50 millions d’euros. Cette fourchette correspond à celle où se situent les entreprises qui pivotent, ou celles qui changent d’échelle. Rester sous la barre des 50 millions d’euros évite les valeurs extrêmes qui viendraient fausser l’étude.

Cette étude exclut les medtech, biotech et cleantech.

Enfin, des sociétés comme Brut, qui ont levé plus de 10 millions d’euros via des Business Angels, n’apparaissent pas non plus dans nos chiffres.

Sources

Nous avons utilisé les bases de données de CFNews et Crunchbase et également LinkedIn, notamment pour établir le portrait-robot des fondateurs.

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