Typologie des levées de +10m€ — Edition 2021

Cambon Partners — Fundraising
3 min readOct 20, 2021

Après la première édition parue en septembre 2019 dressant le portrait-robot des 50 dernières startups françaises à avoir levé entre 10 et 50m€ (ici, en lien), cette seconde parution porte sur 170 sociétés. La nouveauté de cette édition 2021 ? Deux grilles de lecture complémentaires : (i) une analyse comparative en fonction du business model B2B vs. B2C et (ii) une analyse région parisienne vs. province.

Examinons de plus près au travers de cet article les grandes tendances qui en ressortent :

B2B vs. B2C :

Comme constaté il y a 2 ans, les startups B2B restent les cibles préférées des investisseurs puisque 65% des startups ayant levé un premier tour de table entre 10 et 50m€ suivent un modèle B2B. Dans le match qui oppose les jeunes pousses B2B et B2C, avantage aux premières majoritairement fondées sur le modèle du SaaS (64%).

Toutefois, les startups B2C nécessitent moins de temps pour rassembler autant d’argent, puisqu’en moyenne 4 ans leur suffisent pour décrocher un premier ticket significatif de plus de 10m€, tandis que leurs homologues prennent presque 2 ans de plus !

Si l’on regarde de plus près le profil des fondateurs, ceux à la tête de startups orientées B2B ont davantage un cursus académique scientifique et technologique (72% vs. 44% pour les startups B2C). Il est donc plus probable de trouver un polytechnicien parmi les pépites B2B là où pour les startups B2C, le marketing a plus de poids.

Enfin, plus de 95% des startups B2C sont implantées en région parisienne ! Quel facteur explicatif — L’un serait d’expliquer que les tendances de consommation sont issues de la capitale. L’autre d’expliquer qu’il est plus facile de toucher +10m de consommateurs dans un périmètre restreint.

Région parisienne vs. province :

Aussi étonnant que cela puisse paraitre, près de ¼ des startups nées en région parisienne ont un fondateur issu de HEC contre seulement 9% pour les startups nées en province. Aussi plus de 50% des startups ont un fondateurs qui a décroché un diplôme à l’étranger contre moins de 40% en province.

Concernant la course aux liquidités, les startups parisiennes lèvent plus rapidement, il leur faut en moyenne 5 ans pour signer un premier tour de table de plus de 10m€ contre 6,5 ans pour les startups basées en province.

Enfin signalons un phénomène intéressant : il est plus probable pour une startup localisée en province de lever auprès d’un fonds étranger (comme Accel Partners, Balderton Capital ou Global Founders Capital, les trois fonds les plus actifs sur le marché français) si elle est conseillée par une banque d’affaires. Pour être précis, 77% des startups (parmi celles basées en province) de notre étude ont réussi à séduire un investisseur étranger en faisant appel à un leveur de fonds contre seulement 31% pour celles qui ont agies seules dans leur démarche de recherche de financement.

De manière générale, pour la deuxième fois consécutive, Cambon Partners fait partie des 3 acteurs les plus impliqués parmi les conseils. 😊

Méthodologie :

Notre étude porte sur les 170 dernières startups qui ont signé un premier tour de table de plus de 10m€ entre mai 2018 et juillet 2021. Cette fourchette correspond à celle ou se situent les entreprises qui pivotent ou qui changent d’échelle. Nous avons fait le choix d’écarter les levées supérieures à 50m€ pour éviter les valeurs extrêmes qui viendraient fausser l’étude.

L’étude exclut les medtech, biotech et cleantech.

Enfin les sociétés qui ont signé des tours de table de plus de 10m+€ avec uniquement des Business Angels sont également exclues.

Sources :

Nous avons utilisé les bases de données de CFnews, Crunchbase et Linkedin notamment pour établir le portrait-robot des fondateurs.

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